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Le matin, l oncle de Saeed, pres de mon couchage, avec toujours cette bonne humeur.
Pourtant, il y a eu une tempette de sable dans la nuit et il dormait dehors. Bılan : un Jitencha tout ensable et une de mes ralonge de pantalon envolle (elles sechaient dehors)
Au p tit dej, avec le the, bien evidemment.
Et c est reparti sur cette route completement ininteressante. On a, comme la veille, un bon vent de face alors Saeed s abrite derriere moi car j ai pas envie de trainer la.
Ohohoh, un fantome ! Ah non, c est une femme qui remonte son... je ne saıs pas comment on appelle ca d aılleurs. En tout cas, elles passent leur temps a le remonter, surtout quand elles me voient.
On arrıve dans Mashad et alors que je double un bus a l arret, j entends un gros Bam. Je m arrete et voıs cette voiture emboutie dans le bus. Je ne saıs pas ou etait le mec mais certainement pas sur Terre. En tout cas, ca l a bien reveille. Heureusement, il sort indemne de la voiture, avec juste le nez qui saıgne. La voiture etaıt toute neuve (il y avait encore les protections plastiques sur les sieges) mais pas d air bag apparemment.
Je me dis que 2 ou 3 secondes avant, c etaıt moi qui etait a cet endroit. Ma bonne etoile a encore veillee sur moi ce jour la.
On retrouve Amir, le copain de Saeed, dans le centre.
Saeed rentre sur Quchan et Amir me propose de dormir chez ses parents. Trop sympa !
Cette espece de soupe est juste suculente. J en ai repris 3 fois.
Il m emmene au temple de l Immam Reza, un des principaux lieux saint pour les musulmans avec La Meque et Medıne.
Avec 20 millions de tourites par an, c est sur que ca attise des convoitises, specialement celles du tourisme hotelier. Du coup, pres du temple, ca construit de partout et les chantiers sont ouverts 24h/24
L ambiance a l interieur est impressionnante. Il y a de tous les style, allant du beau gosse bodybuilde de 2m habille facon occidental a l homme de fois de plus haut grade. Il y a moins de variete chez les femmes car elles sont toutes voillees de la tete aux pieds mais certaines portent meme un voile devant les yeux (j imagine qu il doit etre plus fın que le reste du vetement sinon, elles ne voient rien.
Pendant qu Amir se rend sur le tombeau de l Immam Reza (je ne peux en tant que non musulman), je m assoie et observe tous ces gens qui viennent de parfois tres loin pour se recueillir dans cet endroit Saint. Il y a des regroupements de gens qui chantent, d autres lisent ou recitent dans un coin le Coran et beaucoup prient.
Je ne peux malheureusement pas prendre de photo a l interieur mais j en garde un grand souvenir.
Une derniere tasse de the avant d aller se coucher. Il se fait tres tard mais sa mere est encore debout
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Mon campement. Pas mal la vue !
Gros gavage dans la descente !
Les Sapa 24 sont partout en Iran.
C est tellement vaste qu on a l impression que ca ne monte pas mais je vous assure, ca monte !
Et puis ca redescend severe pendant des km et des km. Le pied !
J arrive a Quchan juste a l heure du dejeuner. Parfait !
Je decouvre l atmosphere d une ville iranienne et toutes les bonnes choses qu il y a a manger
Et comme dans tout nouveau pays pour moi, je decouvre egalement son parc automobıle. J aime particulierement cette copie de R5. Et oui, ce n est pas une renault. Les connaisseurs auront remarque que les ailes par ex et les feux arrieres sont differents d une vraie R5
Je me rencontre tres vite aussi que tout le monde me regarde et veut me parler. L homme a la chemise blanche m a double en voiture puis m a demande de m arreter. Il voulait me poser quelques questions et surtout, me prendre en photo
Ensuite, grace a lui et son frere, ils m ont trouve un restau ouvert (c est le Ramadan, pas evident de trouver de la bouffe). Ils m y invitent.
Saeed, le frere, me demande si ca ne me derange pas s il se joint a moi a velo jusqu a Mashad. Oh non, au contraıre.
Sur le bord des routes, ıl y a des caravanes de policiers comme celles ci. Ils roulent en Mercedes classe E les policiers en Iran, pas mal hein ?
Leur campagne de prevention routiere est pas mal non plus. Ca me fait penser a la Chine.
Saeed est gay et c est tres interessant de dicuter avec lui du statut des gays en Iran et d ecouter son point de vue
On est ınvıte chez son oncle qui habite dans un petit village sur le bord de la route.
Mon premier vrai repas iranien.
C est vraıment genial car Saeed parle tres bien anglais. Du coup, il peut tout traduire.
Le frere de Saeed vient nous rejoindre le soir en voiture. Il m offre une carte. Ca commence plus que bien l Iran !
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Je me leve avant le soleil (ca faısaıt longtemps) pour eviter la chaleur car ca va monter pendant envıron 40 km.
Et quelle bonne surprise de voır que j ai une creuvaison.
Alle, c est parti. La porte d entre (ou de sortıe) est a l allure de la ville.
Ca monte doucement au debut.
La ville blanche, au loin.
Trop bien, je ne m y attendais pas mais ca descend.
Mais c est pour mieux remonter mon enfant...
En tout cas, je ne suis pas derange par le traffic.
J aı tout juste assez d argent turkmen pour m acheter... une barre chocolatee. Du coup, pour le dejeuner, ca sera nouilles instantannees.
Le vent soufflait fort sur les drapeaux turkmen a la frontiere
Et me voıcı en Iran. Ouah, trop fort ! J en avaıt reve, les 75 dollars + 42 euros pour l obtention du vısa l ont faıt !
Le coin est plutot desertique
Un tunnel, trop bien ! Car grimper sous cette chaleur, c est vraiment fatiguant
Je suis encore tout seul pour profiter de ces jolis paysages
Ah non, ıl y a pas mal de rongeurs dans les roches sur le cote de la route
Je vais dormir dans ce petit village.
Voici la cours de mes hotes.
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On arrive le matin a la gare d Ashkhabad.
On part se balader ensemble dans la ville.
J aime bien les vetements des femmes, c est tres collore !
La ville est surnommee la ville blanche car tous les batiments (ou presque) sont blancs.
On entre dans le bazard russe.
Et c est reparti sous la lourde chaleur. Le blanc des batiments est eclatant !
Les enfants se raffraichissent dans les fontaines publiques.
Les batiments officiels sont surprenant, imposant et en nombre incroyable. Je me demande ce qu il doit bien y avoir dans tous ces batiments officiels pour un si petit pays.
Dans ce quartier, il est formellement interdit de prendre des photos. Juste une petite de loin mais apres, fini. Esger m explique qu une fois, quand il se promenait dans ce quartier, son ami russe voulait prendre une photo. Quand un militaire l a vu, il lui a demande de ne pas prendre de photo mais le russe en a fait qu a sa tete. Le militaire est arrive vers lui, a pris son appareil et l a fracasse par terre. Il a ete place directement en prison et le lendemain, il fut envoye dans son pays dans le premier avion. Ils ne rigolent pas ici. Inutile de dire que personne ne veut parler du president, encore moins de sa maniere de gouverner le pays.
Sur cette avenue, ce n est que pierre precieuses et or qui decorent les tres impressionnants edifices.
La, ce sont des banques.
Ici, un palace.
Et la, des residences sortant de terre. La plupart de tous ces batiments sont construits par Bouygues.
Le president est partout et sous toutes les coutures (affiches, portraits, statues, scultures...). Rien n est trop beau ni trop grand. Mais la population ne peut pas se pleindre car meme s il depense des millions pour son show room (heu, pardon, la capitale), chaque foyer au Turkmenistan a le droit a 65 L d essence par mois, le gaz, l electricite et l eau sont gratuit. Donc c est sur, ca ne donne pas trop envie de l ouvrir pour deranger sa majeste (et pour aller direct en prison, sans passer par la case depart et sans toucher 20 000 francs)
C est une bibliotheque (vous l auriez devine)
Tout est hyper propre ici et neuf.
Un chantier Bouygues.
Il est l heure de se quitter avec Esger. Ce fut tres interessant et tres sympa cette balade dans la ville blanche, merci Esger.
Je retourne plus dans le centre pour prendre des derniers cliches.
J adore l habit de ses filles.
Je quitte la ville dans les dernieres lueurs de la journee.
Meme en "banlieue", les residences sont grandioses.
Jusqu a la sortie de la Ville, Ashkhabad en met plein les yeux...
... mais tout le monde ne profite pas de l opulence de ce pays. Voici la ou je dors ce soir.
Cet homme a accepte de m ouvrir sa porte pour que je campe dans sa propriete (d autres dans le quartier ont refuse). Ses conditions de vie ne sont pas vraiment a l image de la capitale. Un lit en exterieur lui fait office de chambre (tous les soirs a la belle etoile mais je suppose qu il prefererait un vrai toit).
Sa seule pocession : la caravane derriere.
Les enfants du quartier sont bien sur intrigues par cet etranger a velo.
Et pas que les enfants.
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Une bonne nuit bien fraiche m a permi de bien recuperer, meme si je n ai pas dormi mon compte d heures.
Et en surprise, pour le reveil, une creuvaison. Ca fait toujours plaisir, surtout quand on veut se depecher pour eviter la chaleur de la journee.
Le frere et la soeur, serieux sur la photo. Ils sont beaucoup plus joviaux en vrai
Avant le depart.
Les deux jeunes m accompagnent pour quelques tours de roue.
Tout le monde va au boulot.
Je mange pres d un marche, non loin de la frontiere turkmen.
Je mange a l etage et j observe les badeaux autour de mon velo sans qu ils me voient
J aime bien leurs tracteurs a 3 roues.
J arrive a la frontiere et comme les 2 fois precedentes, je tombe pendant la pause dejeuner (c est pourtant a des heures bien differentes). Apres l attente, je passe sans pb mais, en ce qui concerne la frontiere turkmen, c est plus sportif. Il faut dans un premier temps arriver a s introduire dans le batiment (en poussant des gens pour pouvoir ouvrir la porte). Ensuite, il faut faire la queue pour obtenir un formulaire a remplir (un gars, apres plusieurs min, me fait signe que je peux doubler tout le monde pour obtenir le formulaire en anglais). Apres ca (et c est la le pire), il faut entrer dans la queue ou plutot la foule (ca aurait ete si simple de constituer une vraie file d attente avec des barrieres). En effet, les gens s aglutinent et se bousculent pour pouvoir entrer dans la piece ou ils pourraont enfin faire tamponner leur visa ou passeport. Je m introduis donc dans ce bordel. Il fait tres chaud, la proximite est a son maximum, les gens n en peuvent plus, les femmes grimacent, souffrent, il y a des hurlements, la tension est a son comble et les gens sont sur le point de se battre. Les gens s insultent, chacun essaie de se frayer son chemin sans se faire prendre sa place. C est du grand n importe quoi. Je vois des gens qui ont des laisses passer. Je ne veux pas profiter de mon statut de touristes pour passer devant tout le monde alors je ne dis rien. Mais, arrive devant le militaire qui essait de contenir cette foule, je le vois qu il tente de fermer la porte et la je me dis : "ah non, je ne me suis pas battu pendant une demi heure pour arriver devant le mec et qu il me ferme la porte sous le nez". Je lui montre mon passeport et un homme lance un "tourist, transit visa" qui me fait enfin acceder au dit lieu civilise (si le Turkmenistan se veut pays civilise, ca ne saute pas aux yeux a la frontiere quand on voit comment ils agissent avec la population).
Apres ca, ca roule. Pas de pb.
J entre donc dans ce pays etrange ou pour obtenir un visa de transit pour 5 jours, il faut attendre au mieux une semaine (sans etre sur de l avoir).
Comme on m avait dis, l endroit est desertique mais j arrive dans un village apres plusieurs km.
Ici, la culture du cotton bat son plein.
Alors que je demande de l eau, cette femme, qui parle anglais, m offre egalement un pain. Est ce que les turkmens sont aussi gentils et genereux que les ouzbeks ?
J arrive a Turkmenabat bien apres ce que j avais prevu. Comme je n ai pas le temps, je vais a la gare pour prendre un train pour Mary. Un mec qui est au guichet parle un bon anglais et m aide (car des que la guichetiere m a vu arriver, elle s est enfuit et quand je suis alle en voir une autre, elle ne me repondait pas, trop sympa.
Ca a l air d etre complique ici pour prendre un train mais j ai finalement mon billet. Je dine avec Esger puis nous retournons au guichet pour voir si on ne peut pas etre surclasse. C est non. Quand je lui demande ou il va, il me dit Ashkabad, la capitale. Je me rends compte qu il pait le meme prix que moi pour aller plus de 2 fois plus loin. Je lui demande comment ca se fait et il me dit que mon billet va jusqu a Ashkabad aussi. "Et pourquoi tu as demande un billet pour Ashkabad alors que je veux m arreter a Mary ?" "Non, c est la fille qui m a donne ce billet, je lui ai demande Mary". Qu a cela ne tienne, je vais aller a Ashkabad. C est un signe du destin qui m envoie la bas (il parrait qu il ne faut pas rater la visite de cette ville si on va au Turkmenistan).
Nous entrons dans le train, dans le wagon qui nous est destine, juste apres avoir mis Jitencha dans un wagon totalement a l oppose. Les controlleurs de celui ont soulage de quelques dollars mon portefeuille pretextant qu il fallait un espece de papier d imatriculation du velo ou un truc dans ce genre la qu il est impossible a fournir. Je prefere leur donner sans faire d histoire, me souvenant de se qu il m etait arrive quand j avais laisse Jitencha et toutes mes affaires dans le train a l arrivee a Bangkok. Au moins, je suis sur que je n aurai pas de mauvaise surprise a l arrivee.
Le wagon ou nous devons passer la nuit est juste bonde, ultra chaud (rien que d entrer nous met automatiquement en sueur) et tout le monde qui est deja bien installe n est absolument pas pret a laisser le moindre centre carre pour qu on s installe. Dans ces condition, ils sera impossible de dormir et nous essayons donc d aller voir dans la classe couchette s il reste de la place. Nous trouvons deux couchettes tres confortables climatisees. Bien sur, ce n est pas gratuit et l argent de ces deux couchettes va directement dans la poche du controlleur qui s occupe de ce wagon.
Nous tombons avec deux pros.... filles. Elles ne parlent pas anglais et Esger ne les sent pas du tout car il me dis qu elles mentent sur plein de trucs. Bref, on s en fout, on va bien dormir, avec nos affaires importantes pres de nous, ne leur faisant pas du tout confiance.
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