• J 547 : essai non transforme

    On prend un bus de Nyaungu pour redescendre dans le Sud vers Yangoon.

    Archives

    Des qu un bus s arrete, de nombreux marchants ambulants viennent proposer leurs produits.

    Archives

    On traverse ce qui resemble a une enorme riviere assechee.

    Archives

    Archives

    Les tracteurs sont necessaires pour desensabler les vehicules.

    Archives

    Archives

    Archives

    On s arrete a Magwe dans l espoir de rattraper le bateau qui est parti avant nous de Nyaungu (Bagan) mais il est deja passe et le prochain est dans plusieurs jours.

    On decide de se balader dans le marche puis on choisira une solution alternative.

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    On leve l ancre. Finallement, nous partons avec un bateau local vers une destination inconnue plus au Sud mais on a envie de tenter le coup, juste pour l experience, d autant plus qu un homme d equipage nous a dit (il parle un tout petit peu anglais), qu il y avait un hotel la ou on allait. Ok, c est parti !

    Archives

    Archives

    Seuls les hommes sont autorises a monter sur le pont supperieur.

    Archives

    Archives

    Archives

    Archives

    La balade est douce sur le plus gros fleuve du Myanmar, l Irrawaddy et en plus, il y a des figures sur le bateau !

    Archives

    Archives

    Archives

    Le soleil se couche et il faut encore stopper a de nombreux endroits pour que les gens rejoingnent leur village.

    Il fait deja nuit depuis un bon moment quand nous arrivons a notre destination finale. A peine debarques que nous sentons que quelque chose cloche car l homme qui parlait anglais se lance dans de longues discutions avec des voisins. Ca fait un gros quart d heure qu on attend sans rien dire, les voyant un peu genes alors je leur demande qu est ce qu il ne va pas. L homme, embarrasse, me dit que l hotel n est destine qu aux birmans (il y a dans ce pays deux types d hotels : les hotels pour les touristes et ceux pour les birmans, et il est impossible pour un touriste de dormir dans un hotel non prevu a cet effet, sous peine de lourdes sanctions pour le proprietaire de l hotel). Du coup, comme il est aussi strictement interdit d heberger un etranger chez soi (le cas d Aung San Suu Kyi a certainement servi d exemple quand elle a "heberge" un americain chez elle, mais c est un peu plus complique que ca, allez voir sur le net si ca vous interesse). Du coup, comme j ai une tente, et un matelas, je leur dis que c est pas grave et qu on va se debrouiller. Il est un peu avant 21h quand on s elance pour chercher un endroit ou dormir. Nous sommes dans un tout petit village et il fait nuit depuis presque 3 heures donc c est tres calme mais on se rend compte qu il y a quelqu un qui nous suit. On s arrete pour le laisser passer et 3 minutes apres, les flics arrivent suivis par une vingtaine de personnes les quelques minutes suivantes. L attroupement est impressionnant mais ce n est pas de bonne augure que de voir des hommes en uniformes nous interpeller a cette heure. On sait d avance qu il vont nous prendre la tete (pour rester poli). Pas qu on ait peur, loin de la, mais, en gros, on n est pas couche !

    Ils commencent par nous demander nos passeports (ils sont aides d un homme qui fait office d interprete anglais), les regardent dans tous les sens, les passent de mains en mains, tournent les pages dans un sens, puis dans l autre, pour revenir au debut. Ca dure en gros une demi heure (c est la qu on voit qu ils n y connaissent vraiment rien, il faut dire que ca ne doit pas etre tous les jours qu ils ont ce cas dans ce petit village). Ils vont faire des photocopies de nos passeports mais pas simplement de la premiere page et de notre visa, non, de toutes les pages. On ne peut pas s empecher de rire, meme si on essait de rester serieux pour ne pas les "enerver". A la question : "vous etes de quelle nationalite ?", Nina ne peut pas s empecher de leur repondre : "je crois que c est ecrit sur notre passeport". C est vrai que c est tentant, surtout apres les avoir retourne dans tous les sens pendant si longtemps !

    Ils nous annoncent qu on ne peut pas rester dans ce village et qu on doit prendre un bus pour retourner a Magwe. On leur repond direct qu on n a pas d argent (et d ailleurs, j aurai ete curieux qu il me fasse voir un bus a cette heure ci dans ce minuscule patelin). Qu a cela ne tienne, ils nous affretent un vehicule de la police. On a pourtant essaye de negocier, de dormir dans leur commissariat mais rien n y fait. Dans la prison alors ? Non ! Qu est qu il faut faire pour ca ? Voler un poulet ? Voler quelqu un ? Ces questions les font marrer mais on est serieux, on veut juste un endroit ou dormir, leur expliquant qu il est tard et quon est fatigue. Je ne comprends pas car le gouvernement ne nous autorise pas a dormir ni chez les gens ni dans un hotel pour birman mais les gens qui sont en face de nous representent l Etat, c est pourquoi il est securisant pour eux de nous laisser dormir dans leurs locaux mais ca ne marche pas comme ca apparemment. On se doute que la raison est la crainte de leurs supperieurs car ici, ce n est qu un tout petit village, les represants de la loi n ont que peu de pouvoir et craignent certainement de faire une betise en acceptant des etrangers dans leur batiment et ne veulent surtout pas prendre ce risque.

    Ci dessous, pendant les longues minutes "d interrogatoire", devant les badauds.

    Archives

    En attendant que la voiture soit prete, ils nous invitent a prendre un the. On sent qu ils sont vraiment gentils mais ne veulent pas prendre de risque avec nous donc le mieux, c est d envoyer la patate chaude a son voisin, si possible le plus loin possible pour etre sur que la patate ne reviendra pas par ses propres moyens.

    Pendant le the, notre interprete peut se lacher car plus entoure des policiers. Il s excuse maint fois pour ce qu il vient de nous arriver et nous dit qu apres le 7 Novembre (date des elections), on pourrait venir voyager "librement" dans son pays et qu on serait les bienvenues. Ca me touche pour deux raisons. La premiere, pour le fait qu il se sente gener de cette situation et qu il nous invite a revenir dans d autres conditions. La seconde, c est qu il a espoir qu apres les elections, son pays va changer et va etre plus libre. Il a les yeux qui brillent quand il m en parle. Je lache un sourir mais suis desole qu il croit a ca. Il va tomber de haut ! Les birmans croient a un jour meilleur. Puisse ce jour venir le plus rapidement possible.

    Nous montons dans le pick up qui nous embarque sur une piste defoncee, vers 23h, en direction de Magwe. On ne savait meme pas qu il y avait un acces terrestre pour venir jusqu ici. Un homme monte avec nous a l arriere pendant qu un conduit. Comme si on voulait sauter en marche ?

    On arrive a Magwe une heure plus tard et on nous debarque devant un hotel. Je sors le dernier et quand je demande le prix, le gerant me dit 30 dollars. Je lui dis : "no way" et il nous dit de degager (son amabilite est surprenante pour un birman mais j imagine que ca a ete influence par le chauffeur qui lui a parle avant et lui a certainement dit de gonfler la note car justement, on le gonflait de l avoir derange dans sa petite routine et de l avoir fait deplacer jusqu ici en pleine nuit). Ok. Bye ! Le chauffeur rentre dans la voiture en claquant la porte, ne s attendant surement pas a un refus de notre part. L hotel suivant, je ne sors meme pas pour demander le prix, vu le standing annonce des l entree. Le troisieme, meme topo. Nos accompagnateurs en ont marre et comme c etait le dernier hotel de la ville, ils nous laissent au milieu d un quartier non eclaire de la ville, assurement en banlieu, sans se soucier de notre futur. Super, merci les gars, c est ce qu on attendait depuis le debut. C est penible dans ce genre de situation quand les gens sont trop consciencieux car ils nous font perdre un temps fou mais bien sur, sans le savoir. Car personne n etait au courant de nos intentions de camper (je ne me suis evidemment pas vante d avoir une tente, imaginant, comme pour tout le reste, que c est interdit de camper). Nous craignons, a la vue de phares, que le pick up nous surveille de loin et attendons que ce vehicule disparaisse pour aller trouver, a quelques minutes de marche plus loin, une maison abandonnee ou nous montons la tente, vers 1h du mat.


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    1
    nat'
    Samedi 2 Avril 2011 à 21:37

    Wouah! sacrée nuit!


    Mars 2011, La "tête" du gouvernement "prend sa retraite" ...un autre homme comme lui est nommé ainsi que d'autres du même accabit faisant croire à une diversité, un changement!!!Résultat, tout pareil et ça recommence!!!Liberté...et si...


     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :