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Autour du feu, le matin, il ne faisait pas bien chaud. Il y avait une enfant qui portait un bebe, nu. Je lui ai dit d amener le bebe pres du feu car meme bien couvert, j avais froid.
Voici le fameu bebe. Et il ne pleurait meme pas.
Avant mon depart.
A la sortie du village, les trappeurs me montrent leurs prises. c est ce que j ai mange hier soir.
J ai vraiment tres faim et toujours pas de village ou il y a la moindre bricole a acheter. Je suis oblige d aller chez des gens pour qu ils me donnent a manger.
Devant, comme d hab, les curieux s attroupent autour de Jitencha.
Des hommes m accompagnent dans le repas. C est un peu plus varie qu hier mais toujours avec le meme met, cet espece de rongeur, mais cette fois ci, en sauce (tres epicee) avec toujours le fameux riz gluant.
Bien sur, a chaque fois, j insiste pour leur donner de l argent. C est pas toujours facile mais c est quand meme le minimum car sans eux, je suis mal (je me disais que c est l Asie du Sud Est ici donc y a toujours des petites echoppes de bord de rue mais pas dans cette region).
Dans ces bambous creux, ils conservent l eau potable.
Je traverse des petits villages perches sur les cretes et c est toujours passionnant d y observer la vie locale.
J adore le chemin et j en profite vraiment mais j ai cet autre sentiment de me depecher pour la surprise que je reserve, avec mes parents, depuis plusieurs mois. Ca devient de plus en plus proche et ca me trote dans la tete en permanence. Du coup, j ai parfois envie de passer plus de temps dans certains endroits mais j ai la montre qui tourne. Je dois etre dans 2 jours a Bangkok et je suis toujours dans les montagnes au Nord Ouest du Laos. C est pas gagne et ca me met la pression du coup, sur ces pistes ou je n avance pas a cause de l etat du revetement (et je ne peux pas aller vite dans les descentes a cause de ma suspension qui est endomagee et qui a perdue une des deux vis sur quoi elle repose et qui assure le bon fonctionnement du velo car sans ca, je suis immobilise).
J avance vraiment tres lentement. Trop lentement ! Je me dis que s il y a un pick up qui passe, je l arrete pour lui demander s il peut m emmener mais depuis ce matin, pas un vehicule a 4 roue n est passe par la.
La chance me sourit car j en trouve un quelques minutes seulement apres.
Le trajet est horrible et me brise en deux car le mec attaque pas mal et la piste est defoncee donc je suis balance de tous les cotes et j essaie de garder le controle sur les bagages et Jitencha qui veulent s envoler a chaque bosse.
J arrive a Pak beng en tout debut d apres midi. La femme, mesquine, demande a son mari de me demander de l argent pour le transport (et des dollars s il vous plait). Je n en ai pas mais sors des Baths. En voyant les 200, le mec me dit que ca suffira (tu m etonnes, 5 euros pour un trajet aussi inconfortable dans ce pays, c est enorme mais ils m ont vraiment permis d arriver en temps et en heure, tout juste pour prendre un fast boat (bateau rapide, traduction pour Patricia) pour rejoindre Luang Prabang). Sans eux, je n y serai jamais arrive et j aurai rate ma surprise donc ca vaut vraiment le coup !
La negociation fut dure mais je m en tire pas mal (de toute facon, je n avais pas d autres choix que de prendre ce tout dernier bateau). J adore quand je viens devant le mec qui vent les billets, et je lui demande combien ca coute. Il reflechit pendant 30 secondes, parlent avec ses compagnons puis me donne un peix apres tout ce temps. Hey, les gars, un conseil. On est un peu abruti, nous, les occidentaux mais pas jusqu a ce point alors si vous voulez en arnaquer quelques un, donner un prix sans reflechir car tout le monde sait que c est votre seule occupation de la journee alors forcement que vous connaissez le prix. Ca parraitra plus credible.
Donc, bref, apres negociation, je prends place devant le bateau avec mes bagages et Jitencha. Le voyage dure 3 h et est juste magnifique sur le Mekong mais la position est completement inconfortable mais je ne peux presque pas bouger car sinon, ca fait tanguer le bateau et a la vitesse ou on va, ca pourrait etre dangereux.
J arrive a l embarcadaire de Luang prang qui est a plusieurs km du centre.
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Je me suis fait heberger par une famille tres gentille et curieuse. Comme d hab, je mime que j ai besoin d un abri pour planter et ma tente et apres, je demande pour me laver. Mes souhaits sont exauces.
Donc, premier matin au Laos. La colline en face est encore envahie par la brume. Ca annonce une belle journee !
Je m arrete a Dan pour manger. Le premier contact avec la population est super ! L atmosphere avec la Thailande est vraiment differente. Il doit etre tres dur par exemple de trouver une piste comme celle la en Thailande et les villages ne sont pas fait de la meme maniere. Bref, je suis heureux d etre la !
Par contre, qui dit piste dit poussiere (surtout quand les 4X4 passent a fond).
Les vues sur le Mekong sont assez sympa et recurentes car la piste le longe sur une grosse portion.
Les femmes pourrissient la riviere avec le mercure pour essayer de trouver de l or.
Je retrouve des villages qui s apparentent plus a l Indonesie. Les maisons sont faites de bois et de bambous.
A mon passage, les gens s arretent, me regardent, me sourient. Ah, comme ca fait plaisir de retrouver cette ambiance !
Ici, des ecoliers qui s attroupent pour venir me voir et poser sur les photos.
Ca montait severe par moments. Ces troncons etaient goudronnes, j imagine pour etre praticable pendant la saison des pluies.
Je rencontre un estonien qui voyagait a moto. Trop fort de le voir ici, dans un endroit bien paume.
Quel plaisir de rouler sur ces pistes, seul !
Dans un petit village, petanque a l ombre. un des heritages du passage des francais.
Le coin est superbe avec ses formations karstiques et le sourir des enfants releve la beaute des lieux.
J arrive dans un village un peu plus consequent ou les enfants sont de sortie des classes.
Certains me suivent en courant derriere le velo. Que de bons moments ! Ils rient, ils crient, ils s essoufflent et me lancent de grands au revoir.
Apres ce village, je ne le savais pas mais c est la montagne qui s eleve devant moi.
Je suis pour le coucher du soleil dans la montagne, sur une piste qui m oblige par moment a pousser le velo tellement la cote est raide.
Je trouve par chance un petit village niche dans une descente qui n a ni eau courante (la riviere est a plusieurs dizaines de m en contrebas) ni electricite (meme si les lignes electriques passent devant mais ne s y arretent pas.
J essaie avec un gars du village de trouver de quoi manger mais il n y a strictement rien. Du coup, il m invite a manger du riz gluant avec un espece de rongeur carbonise au feu de bois. C est bien sur l atroupement autour de moi et un grand rire general eclate quand ils me voient manger la bete. ca ne doit pas etre la bonne maniere, je vais changer !
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Notre hotel qui donne sur le Mekong
Je traverse dans l apres midi ce fleuve mythique pour me rendre sur l autre rive, au Laos.
Apres avoir pris quelques infos et des photos des cartes, je m elance plein Sud et suis le fleuve pendant un moment avant de rejoindre une piste qui part en direction du Sud Est.
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On se dirige vers la frontiere laotienne.
Mais comme d hab, on se fait prendre par un pick up. C est incroyable le nombre de fois qu on a fait ca !
Il nous evite en fait la route chiante et nous roulons tranquille sur les petites routes de campagne.
On est encore a plusieurs km de Chiang Khong et il fait nuit donc on fait du stop.
On tombe sur un festival, tres sympa !
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