Le 14 Juillet, je passe un bon moment sur le net dans les bureaux d Aikerim (il y a plus de temps de reglage, de recherche de reseau puis en fait de connexion au reseau local qui n est pas si simple que ca, que de temps effectif sur le net).

En fin d apres midi, je demonte mon appareil photo pour nettoyer l objectif. Ca commence a me gonfler sérieusement. Je l ai fait deja nettoyer je ne sais pas combien de fois et j ai achete une pochette pour qu il n y ait pas de poussiere ou d humidite qui entre mais ca revient encore. J en ai marre ! Du coup, ca fait des points noirs sur les photos et videos. C est penible. A chaque fois, ca me coute 10 euros pour le nettoyer. Il commence a me revenir cher cet appareil. La derniere fois, le technicien a fait ca devant moi. Ca n a pas l air d etre tres complique. J essaie donc par moi-même. Alors la, j entends déjà ceux qui me connaissent se dire : « oulala, c est pas bon ca ». Oui, en effet, je suis nul pour tout ce qui est systèmes mécaniques. J essaie quand meme, en observant comment c est monte pour le refaire apres. Je galere un bon moment (c est complexe ces petites betes) et il est l heure de diner alors je lache l affaire (pour le moment).

On se regarde un film pour se detendre apres manger snon, je vais m enerver sur l appareil et vais le casser (je me connais).

Le Mercredi, je vais a mon RDV a 9h50 (c est precis) a l ambassade d Ouzbekistan. En fait, on pourrait croire qu ils donnent RDV a des heures differentes aux gens mais non. Tout le monde a RDV a 9h50 et on attend apres. Logique. Surtout qu ils appellent un par un les gens. Bref, on me dit de revenir le 22 chercher mon visa. Ouah, c est plus d une semaine comme c est normalement mais bon. Delphine et d autres cyclistes Français, qui ont paye les 40 euros de lettre d invitation, ont leur visa en quelques minutes.

Je file apres a l ambassade d Azerbaijan qui n est ouverte que 3 jours par semaine. Le mec me fait attendre une demi heure devant la porte. Sympa. Je resonne a deux reprises, pensant qu il m a oublie. Mais quand il ouvre la porte, il s excuse. Non, c est rien, j adore cramer sous le soleil de plomb a attendre. Il m explique les demarches. En gros, soit je contacte une agence azerbaidjanaise pour qu ils m envoient un formulaire (payant bien sur) que je devrai remplir (encore un bon business ici) puis, ensuite, le visa est en process et l faut attendre une bonne semaine. Deuxieme option, reserver un hotel en Azerbaijan et payer bien plus cher pour le visa mais avec toujours un long temps d attente. Ces options ne m intéressent pas. Je pensais en fait que je pouvais le faire directement a l ambassade et que je pourrai avoir un visa de transit mais non.

Superbe la R11 non ? C est rare les Renault  ici.

L entree des bureaux d Aikerim.

Ahahah, ca fait du bien de rire un peu. Vous voyez cette tete. C est celle d une fille qui vient d attraper un gobelet plastique par son couvercle et plaf.

Ca me fait penser a Bigard avec son histoire du pot de moutarde mal referme qui vous eclate sur le pantalon quand vous vouliez juste le deplacer pour prendre un yaourt derriere (oui, je sais, j ai de sacres references).

Le technicien informatique de la boite d Aimeri m enleve le virus avec un programme a lui. L a l air de bien toucher. Et en plus, il parle un peu anglais.

Le soir, je fais une soiree crepes a la petite famille.

Aikerim m a dit qu elle allait faire mieux que du Nutella (que je voulais acheter pour les crepes au dessert). J ai hate de voir ca. Lol.

Un vrai pro de la crepe !

Un ami de ses parents qui habite en Russie est la ce soir.

Aikerim s essaie au lancage de crepe aussi. J adore la tete qu elle fait sur cette photo.

Son frere aussi se debrouille super bien.

 Le Mardi, je passe du temps avec la famille d Aikerim, puis je vais en ville, sur le net. Je me chope un beau virus, je suis tout content.

Le soir, bonne bouffe avec deux amies d Aikerim.

Le Lundi 11 Juillet, je file a l ambassade d Ouzbekistan pour faire mon visa. 

Premiere surprise, c est ferme. Il y a un petit ecriteau qui explique qu on doit prendre RDV par telephone seulement a partir de 14h pour faire une demande de visa. A partir de ce moment, ce fut la journee la moins productive de tout mon voyage. Je m explique. A chaque fois que j entreprenais de faire quelque chose, ca ne marchait pas. Exemple : apres l ambassade, ma deuxieme priorite est de trouver un magasin de velo.

J en avais repere 3 sur le net avant. Je vais au premier. Je cherche, je demande. Il a en fait mis la cle sous la porte. Je vais au deuxieme qui a l air bien mais n ouvre qu a 10h. J attends devant et a 10h10, je vais voir a cote et le mec me fait comprendre que c est ferme. Je lui fait signe a quelque heure ca ouvre alors et il me dit non, en l air de dire, celui la aussi est ferme pour toujours. Decidement. Je vais au 3^e. Une petite boutique Giant pas mal mais qui n a pas de cassette 9 vitesses. Il me conseille un endroit dans un Bazard a l Est de la ville. J irai plus tard car c est pas a cote.

Dans la serie je continue ma journee pourrie, voici un deuxieme exemple. Je cherche une connexion internet. Je trouve un cyber cafe. Je rentre. Pas d internet aujourd hui. J enleve le cadenas de Jitencha, je repars, en trouve un autre, j attache Jitencha. Entre temps, une femme entre. Cyber cafe plein. Je repars, vais faire une photocopie de mon passeport. La photocopieuse ne fonctionne pas. Je retourne au precedent cyber cafe car il me semblait qu il y en avait une aussi. Il n y en a pas mais il y a deux places de libre pour internet. J attache Jitencha. Je saute sur un ordi (au cas ou y aurait deux mecs qui ne sortent de nulle part pour me prendre ma place). J essaie de me connecter a Gmail. Impossible. Le gars me dis d aller sur l autre ordi. Ca ne marche pas non plus. Bref, toujours pas possible d acceder a mes mails.

Et ce ne sont que deux exemples mais toute la journee fut comme ca. L inefficacite au maximum. Ca contraste vraiment avec Almaty ou tout s enchainait parfaitement (d ailleurs, c est tres rare aussi dans ce sens la).
Bref, j appelle a 14h l ambassade. Bien sur, vous vous en serez doute, ca ne repond pas. Au bout d une einieme tentative, j arrive quand meme a avoir quelqu un… qui ne parle pas anglais. Pas mal pour une ambassade ! Du coup, je suis oblige d aller embeter Aikerrim a son boulot pour qu elle telephone pour moi pour prendre un RDV. Et bien sur, encore une mauvaise nouvelle, le RDV est Mercredi matin. Super !

Je dejeune avec Aikerim dans un endroit ou il est sense y avoir une connexion wifi. Ca n a jamais mrche. J ai recherche en vain pendant la matinee une connexion wifi.

Je decide ensuite d aller au Bazard pour ma cassette. Je mets un moment a trouver l echoppe. Un homme a un espace de quelques metres carres ou s entassent du materiel de velo neuf et d occasion. Mais il n a pas de cassette 9 vitesses. Il me dit de revenir demain car la boutique d a cote (qui est fermee bien sur aujourd hui (ca aurait été trop facile) en a apparemment une. Je vais voir Delphine a sa guest house. Vous vous souvenez, c est la francaise a velo que je retrouve sur ma route depuis un bon moment. Elle est passee par Kashgar en Chine puis directement rentree au Kyrgyzstan. On parle, avec d autres personnes de la guest house, des problèmes de visas. Tout le monde en a marre, n en peut plus. L asie centrale est superbe mais le voyage est gache par tous ces problèmes administratifs.

En gros, pour ma part, je ne sais toujours pas par ou je vais passer pour rentrer en France.

Deux options : le Turkmenistan puis l Iran et ensuite, oooooouuuuuuuufffffff, la Turquie et l Europe, plus besoin de visa ce qui veut dire plus d attente inutile, d aller et retour incessant et d argent depense. Ca coute une blinde les visas dans ce coin, par ex, le visa kyrgyz, 60 euros, le visa ouzbek, 75 dollars, le visa Turkmen, 55 dollars (pour seulement 5 jours car c est un visa de transit) et le visa iranien, 75 dollars. A ca, s ajoute le cout des lettres d invitations (c est bidon, c est juste un business qui permet d accelerer les procédures pour certains visas et qui coute en moyenne 40 euros par lettre) et de numero de reference. Celui ci est tres utile par ex pour le visa iranien car ca diminue le temps d attente considerablement et ca augmente les chances d avoir ce fameux bout de papier colle sur le passeport. Pour l iran, ca coute plus de 40 euros. Bref, tout ca mis bout a bout, ca fait une sacree somme juste pour pouvoir traverser le pays mais y a pas le choix. Ah oui, juste une petite chose. Il n est absolument  pas garanti (et c est surtout pour ca que tout le monde se prend la tete et se pose des questions) d obtenir le visa turkmen. Ils peuvent vous le refuser sans donner aucune raison et bien sur, ils gardent l argent. Trop bon ca. Moi aussi je vais acheter un bout de terrain dans un coin du monde super strategique, je vais proclamer la Republique de truc muche et ensuite, tous ceux qui voudront traverser mon pays, je leur demanderai de payer un visa que je leur refuserai sans donner de raison et en gardant l argent. C est un super business ca, vous ne trouvez pas ? Derniere chose concernant ce visa. L attente pour son obtention (si obtention il y a) est environ de deux semaines (rien que ca pour 5 petits jours dans le pays). On entend des histoires allant jusqu a 27 jours d attente.

Enfin bref, c est du gros n importe quoi et c est pourquoi je me penche sur un plan B pour rejoindre la Turquie. Il consiste a, apres l Ouzbekistan, remonter au Kazakhstan (ce qui veut dire un autre visa et un nouvel enregistrement dans un bureau pour etrangers) et prendre un ferry jusqu en Azerdaijian puis traverser la Georgie et enfin, c est la Turquie. Alors c est sur que si vous na vez pas de carte d Asie centrale sous les yuex, a moins que vous n ayez une these en geopolitque d Asie centrale et Moyen Orient, je ne crains que ce soit compliquer a comprendre.

Mais cette solution comporte des inconvenients aussi. Par exemple,le ferry part quand il est plein donc c est la roullette russe que de prendre un visa de transit. Il faut donc payer un visa classique pour quelques jours dans le pays. Mais l obtention du visa kazakh est assez simple. Par contre, je ne connais pas les demarches a suivre pour celui d Azerbaidjan et ou l avoir.

Vous comprendrez donc que tout le monde est plus ou moins perdu. J avoue que pour ma part, je pencherai plutot pour la deuxieme solution qui a l air plus simple en demarches mais j ai vraiment envie de passer en Iran.

On decide de ne plus parler de ca a la guest house (tout le monde ne a marre). Mais il va falloir que je prenne une decision un jour ou un autre. Et le plus rapidement possible car ca prend un temps fou.

Alle, parlons de choses plus legeres. Voici le 4X4 d un couple d autrichiens devant la guest house de Delphine. Le gars a passer toutes ces apres midi pendant 1 an et demi pour faire la cabine.

Avec Delphine, on rejoint Aikerim pour prendre un verre dans un bar a cote de son boulot. On y rencontre une amie d Aikerim puis, apres avoir attendu 1h30 notre pizza, on la deguste.

On finit la soiree avec le boss d Aikerim, un americain de 26 ans tres sympa et un ami a lui. Ca fait du bien de ne rien faire, juste discuter car au moins, je n ai pas d attente comme diraient les quebecois. Ca fait un moment que j ai decide d abandonner avec cette journee. Je n arriverai rien a en tirer donc autant profiter sans s ennerver. Y a des jours comme ca ou ca serait plus rentable de rester coucher.

Mais, alors que la soiree touchait a sa fin, Daniel (le boss d Aikerim) lance dans la conversation qu il avait fait une soiree a l ambassade d Azerbaidjan. Quoi ? Pardon ? Il y a une ambassade d Azerbaidjan ici ? Ah ca, ca m interesse ! J irai demain voir pour un visa. C est bizarre car c est meme pas marque dans mon guide. Finalement, la journee se finit sur une bonne info.

 Voici mon sofa

J aime les contrastes en Asie centrale.

Nous allons, en fin de matinee, avec Aikerim, faire une balade en montagne.

Nous déjeunons sur le bord de la riviere. Tres sympa !

Sur le retour, un mec qui descendait de la montagne nous ramene jusqu a Bishkek. Ca tombe bien car ca nous evite l attente puis le long trajet en mini bus bonde qu on avait fait a l aller.

Ici, le chai (a prononcer tchaille) est une institution. C est un peu comme le gouter chez nous mais ici, il vient tres tard.

On dine environ 1h30 apres voir moins parfois donc mieux vaut ne pas trop manger avant.

Comme d habitude, c est délicieux !