Le Mardi 26 Juillet, je vais a l ambassade d Ouzbekistan pour recuperer mon visa (motard anglais).

Je retourne chez Aikerim pour prendre mes affaires et dire au revoir a son frere et sa soeur.

Puis vais dire au revoir a Aikerim lors d un repas avec son boss et ses collegues.

Je vais a la gare routiere pour prendre un moyen de transport pour filler vers la frontiere ouzbek (je suis degouter de ne pas pouvoir faire cette route a velo mais a cause de la semaine supplementaire pour faire mon visa, je n ai plus le temps maintenant).

Il n y a que des taxi qui vont a Osh. Pas de bus ni minibus. Imaginez qu il n y ait que des taxis entre Paris et Marseille. Incroyable mais vrai. Et ici, comment ca marche. Etbien c est tres symple. Chaque place coute environ 1100 soms (18 euros). Soit on est riche et on prends les 4 places a ses frais soit on attend que d autres personnes pointent leur nez pour aller aussi a Osh. On me fait demonter completement le velo (roues, guidon, selle) pour rentrer ca dans une le coffre d une Audi 100 pour ensuite me dire que ca prenait trop de place et qu il fallait que je paye deux sieges. Mais bien sur ! Du coup, je renleve Jitencha du coffre et a partir de la, commence une longue attente.

Je vais entre temps sur le net puis reviens.

On arrive a etre finalement 4 vers 20 h (j y suis arrive a 14 h) et du coup, on rate la traversee des montagnes qui est, parrait il, magnifique. Mais ce qui m inquiete le plus, c est que ce conducteur, qui a envrion 65 ans, est depuis le matin a la gare routiere et va rouler toute la nuit pour arriver, 12 h plus tard, a Jalal Abad (cette voiture n allait pas jusqu a Osh). Il s est juste arrete une heure environ dans la montagne pour se reposer. Pas facile le metier de taxi longues distances ici.

Pour mon retour sur Bishkek, je passe mon temps entre la Nomad guest house (ou sont Martin et Katharina ainsi que plein d autres cyclistes), trouver un nouvel appareil photo (car le mec qui, au depart, devait me reparer le mien en deux jours, vient m annoncer que c etait deux semaines au mieux), sur le net, dans les magazins de velo et bien sur, avec Aikerim et sa famille. Je dois attendre jusqu a Mardi alors que je m etais depeche pour etre a Bishkek le Jeudi car on m avait dit de venir chercher mon visa ouzbek le Vendredi. J essaye, via Aimeri (car ils ne parlent pas anglais a l ambassade), de faire le forcing en avancant les arguments suivant : ils m ont dit Vendredi, ca va faire deux semaines alors que c est une normalement, je suis a velo et mon visa kyrgyz va bientot expire (la route de Bichkek a la frontiere ouzbek prend entre une semaine et 10 jours). Ils s en foutent completement. C est Mardi un point c est tout. Et je me rends compte que c est le meme probleme avec les autres cyclistes qui ont fait la demande pour le visa ouzbek.

Deux photos de cette periode : Martin et Katharina, a leur guest house et Aikerim preparant des pates.

 Le lendemain, nous roulons ensemble vers Bishkek.

Une crevaison pour Martin (ils me disait avant qu il creve souvent, pourtant, son pneu n a pas l air trop use).

On achete du beurre, du pain, des tomates, du concombre et des sardines dans cette boutique.

On se fait un bon pic-nic a l ombre et un homme vient nous parler (ou plutot vient parler avec Katharina et Martin car ils comprennent et parlent un peu russe) pendant une heure.

Nous ne roulons pas en dessous de 25 km/h car c est un faux plat descendant. On fait souvent des pauses car il fait chaud.

On rencontre un couple d autrichiens a velo.

Ensuite, c est au tour de Katharina de crever. Decidement, c est pas de chance. C est moi le prochain donc ?

Christophe, regarde ca ! Et oui, j y suis enfin arrive ! Le 11,1 km/h au 111,11^e km. Enfin !

Ok, la photo est floue (souvenez vous, ce n est pas mon appareil photo et l ecran est casse) mais on voit clairement les chiffres quand meme.

La prochaine fois, je tente le 111,1km/h au 111,11^e km. Lol !

On arrive a Bishkek pour la fin de journee. On trouve la guest house ou Martin et katharina vont rester puis je rentre chez ma famille d accueil.

 Pas mal ma chambre, hein ?

Au petit dej avec sa belle mere.

Je continue ma route avec une recharge de bouffe. Un grand merci !

Un peu avant Balykchy, je trouve Delphine et un couple franco quebecois a velo qui viennent de Bishkek. On parle un bon moment mais on doit se quitter car l orage menace (je suis passe entre les goutes de justesse tout a l heure mais je serai peut etre moins chanceux cette fois ci.

Ca se passe en fait bien et je quitte le lac en fin d apres midi. La route est encombree (les cyclos m avaient prevenus) mais c est largement supportable. Je rencontre plein de cyclistes qui montent vers le lac (cote + vent de face, bon courage !).

Je me retrouve pour la nuit a l endroit le moins propice pour camper, dans une gorge, mais je vois en fait deux habitations. Je montre a un ado le mot que j avais du Kazakhstan (qui demande si je peux dormir dans le jardin des gens) mais l enfant ne comprend pas. Il me pointe quelque chose du doigt. Je vais voir, me disant qu il doit y avoir un adulte par la et c est en fait un couple de cyclo qui campe sous des arbres, pres de la riviere. Ils sont suisse allemand et viennent de Suisse a velo.

Le matin, ils m invitent a prendre le petit dej avec eux.

Je rencontre une famille d hollandais a velo. Ils m offrent un cafe et de la pasteque. A la question : « ou vous allez apres Karakol ? », leur reponse est : «on traverse la frontiere vers le Kazakhstan ». Ah non, desole, c est pas possible car cette frontiere est fermee. Ils sont degoutes mais continuent quand meme vers Karakol (pas trop d autres choix de toute facon).

Ca ne me fait pas commencer de bonheur a rouler tout ca (je les avais rencontre 1 km apres etre de retour sur la route principale).

J aime pas ce temps ! Il pleut parfois, puis ca s arrete, ca remet ca puis une autre accalmie.

J achete du pain, du fromage et du saucisson. Parfait pour mon dejeuner.

En fin d apres midi, le soleil montre son nez. Vieux motard que jamais !

Les paysages ici sont les plus beaux de toute la route autour du lac jusqu a maintenant.

Apres un long faux plat montant puis une cote, je redescends de l autre cote la pente avec le soleil couchant en pleine face. Superbe !

Une femme accepte de me laisser dormir chez elle mais ne veut pas que je dorme dans ma tente. Elle m offre une vraie chambre et un bon repas.

Elle a du boulot la pauvre, entre une fille trisomique, un mari alcoolique (ils ne tenait meme pas debout quand il est arrive, et ce n est pas une expression), 3 autres enfant a s occuper (dont un bebe de quelques mois) plus sa belle mere qui a 86 ans. Bref, elle ne chaume pas avec bien sur, en plus, la maison a tenir.